La presse, bousculée par le numérique, reste cependant puissante (97% des français lisent au moins un titre chaque mois). Le comportement des lecteurs évolue. Où en est-on ?
j’ai retenu quelques indices sur les rapports print/numérique dans le dernier rapport Audipresse One Global qui fait essentiellement le point pour la période juillet 2013/juin 2014 pour la presse print (papier et pdf.) dont sont tirés les illustrations ci-dessous :
- Le nombre total moyen de titres lus (6 titres de presse et magazines) s’érode. Mention spéciale cependant pour les femmes qui lisent 6,7 titres.
- Le print continue à perdre du terrain sur les formes numériques qui progressent à près de 40% (+2% en 3mois).
- Le fixe représente encore les trois-quarts des supports de lecture numériques et on y lit davantage de titres que sur mobile ; il est vrai que 69% des lectures se déroulent à la maison.
- Les lecteurs sur support numérique ne sont pas tous exclusifs. Pour une marque donnée, plus d’un tiers d’entre eux lit aussi le support papier de cette même marque.
- Les « connectés » et les 18% d’« hyperconnectés », qui représentent une part croissante de la population, sont aussi davantage lecteurs de print que la moyenne.
- Les Social Readers de Twitter ou Google+) manifestent un engouement encore plus fort pour la presse print (respectivement 6,8 et 7,4 titres).
- Et qui est le champion des versions numériques ? Le Figaro ! Champion en terme de lecteurs visiteurs uniques sur 30 jours. CSP des lecteurs ? qualité, simplicité et rapidité des applis ?
A la lecture de ces quelques statistiques, l’idée selon laquelle le numérique remplace simplement le print est évidemment bien trop simple. Les « plus branchés » ne semblent d’ailleurs pas délaisser le papier autant qu’on pourrait l’imaginer. L’information appelle t-elle l’information ? L’interprétation de ces comportement nécessiterait des études croisées avec la sociologie de ce type de lecteur. mais ces quelques enseignements sur les usages et les utilisateurs ne sont pas dépourvus d’intérêts dès lors que nous sommes amenés à conseiller et à concevoir des applis pour le secteur.