le site du Chicago Tribune publie en date du 7/10 les derniers chiffres du trafic sur trois medias sociaux. S’il ne s’agit pas vraiment de compter leurs « divisions » tant leurs usages ne se recouvrent pas vraiment, comme le rappelle Alexis, il est tout de même pas inintéressant de visualiser l’évolution de chacun d’eux.
Parallèlement au tassement de Myspace, qui reste cependant très utilisé pour les artistes en général et par les musiciens en particulier qui ont un produit, au sens large du terme, à mettre en vitrine, il est à noter que ce sont les deux réseaux aux fonctions phatiques les plus intenses car les plus développées ou les plus facilement exerçables en temps réel, bien qu’à des modes et degrés divers, qui voient leur trafic augmenter très rapidement. Il faut être connecté…
La forte croissance quasi-continue du nombre de visiteurs mensuels uniques pour facebook a levé certains doutes exprimés ici ou là en 2007/2008 quant à son développement à la suite d’initiatives dont on se souvient. Facebook est donc devenue sans aucun doute la première plateforme (au moins en en nombre de visiteurs et sans distinguer les usages), et si j’en juge par mon entourage, attire de plus en plus les jeunes dès l’adolescence. Une étude de comScore montre d’ailleurs qu’aux UK les 15-24 ont tendance à se disperser beaucoup moins sur les autres réseaux et les délaissent au profit de Facebook. Notons au passage que cela va à l’encontre de l’idée communément admise selon laquelle les jeunes déserteraient les terrains occupés par les plus âgés.
Est confirmée aussi bien sûr l’éclosion pour ne pas dire l’explosion de Twitter devenu incontournable et de plus en plus investi par les compagnies au cours de cette année 2009. La croissance de son trafic dépendra pour une large part d’usages qui restent à imaginer et à développer aussi bien dans et autour de l’entreprise qu’au niveau personnel et qui pourraient permettre à Twitter de dépasser la réputation de source et de production d’infos qui lui est faite. Alexis parle très bien dans son billet des difficultés spécifiques liées à l’appropriation de Twitter, mais certaines pistes d’usages (pour mémoire ici et là) sont, parmi beaucoup d’autres, suffisamment séduisantes pour que des cerveaux (de tous âges) se mettent à phosphorer, ce que traduit l’effervescence dans les médias sociaux de la sphère francophone mise en évidence autour de Twitter qui bénéficie actuellement d’un attention rate très élevé…et à nouveaux usages, nouveaux usagers.