Les brunes droitières aux yeux sombres seraient-elles les internautes idéales pour le e-commerce ?

Et oui, en matière d’UX et de recherche utilisateurs, une segmentation fine (même paraissant de prime abord incongrue) peut réserver des surprises. Si l’on en croit l’étude publiée par Content Square en fin d’année dernière, les femmes cliqueraient davantage (+ 30%), plus vite et finaliseraient leur achat plus rapidement que les hommes…mais si elles sont blondes, elles seraient plus lentes… et davantage encore si les yeux sont bleus.

Les conclusions à tirer de ces observations pourraient paraître hautement récréatives ; mais ne nous y trompons pas, tout cela prépare la personnalisation des sites e-commerce qui s’appuiera sur l’étude fine des conditions de la consultation et de la navigation de chacun. Big data et hyperpersonnalisation…

cette étude donne aussi quelques enseignements plus immédiatemment opérationnels que nous connaissions déjà plus ou moins empiriquement :

☆ Confirmation que le scroll n’est plus un problème depuis déjà bien longtemps…
…et même qu’il peut être un avantage par rapport au changement de page. Plus que sur desktop, ceci est vrai sur tablette et sur mobile, supports pour lesquels on observe une corrélation positive avec le niveau des ventes ; de quoi inciter à scroller et à soigner les footers.

☆ Le comportement des hommes et des femmes diffère.
Sur les sites e-commerce testés, on observe que les femmes, qui parcourent plus de pages, sont friandes de visuels, et moins des descriptifs textuels qui intéressent davantage les hommes. Madame s’enthousiasme pour le joli appareil photo tandis que monsieur se plonge dans les qualités de l’objectif, les pixels et les logiciels fournis ; de quoi alimenter les débats sur le sexisme, l’inné et l’acquis… mais surtout de bien réfléchir à la cible d’un site.

☆ Le comportement des droitiers et des gauchers diffère également.
Si la probabilité de survol des onglets situés à droite ou à gauche est quasi équivalente pour les droitiers (16% contre 14%), ce n’est pas vrai pour les gauchers qui survolent deux fois moins les onglets de droite que ceux de gauche…et cliquent moins souvent et moins rapidement. Pour une estimation moyenne de 15% de gauchers, cela fait pas mal d’informations sous-exploitées ; de quoi bien réfléchir à la position et à la visibilité des onglets…A gauche toutes.

En bref, une synthèse quelque peu sophiste de cette étude pourrait conduire à la répondre oui à la question titre de ce billet. Et encore devrait-on rajouter par jour de pluie (+20% de pages consultées), et en état de sobriété suffisant pour ne pas ralentir la navigation, deux conditions que l’étude ne manque pas d’explorer, mais sur lesquelles l’influence de l’UX est… très modérée.

En réalité, il n’y a pas d’internaute idéal, ou même d’internaute moyen. Il n’y a qu’une expérience utilisateur idéalement adaptée à chaque internaute, et c’est ce vers quoi chercheront à tendre les sites e-commerce au fur et à mesure du développement du big data, des algorithmes et de l’intelligence cognitive.

Les brunes comptent pas pour des prunes…chantait Lio

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