Jan Fabre à Avignon, le corps d’abord.

Un petit billet qui nous éloigne du numérique (les quelques uns qui sont en vacances me comprendront), au moins en apparence. Parallèlement au développement des mondes virtuels accusés de nous placer en apesanteur par rapport au réel, voire de reléguer le corps jusqu’à lui dire adieu (voir David Le Breton), se développent (en réaction ?) des processus d’intensification de ce corps dans le cadre des sports extrêmes mais aussi de l’expression artistique.

Jan Fabre (le scandaleux d’Avignon en 2005), conscient des mutations technologiques actuelles qui diluent les repères spatio-temporels, revendique le rattachement au corps et à ses sécrétions. (je suis sang, histoire des larmes…). Cette année, plus intime, Another Sleepy Dusty Delta Day (1 et 2) que je viens de voir, rappelle l’amour, la mort, le suicide, et fait la quasi-unanimité. Pour ma part, ce n’est pas sa création que j’ai préférée, mais cela nous rappelle que, pour le meilleur et pour le pire, nous avons bien un corps. Nous voilà rassurés…

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2 comments

  1. En doutions-nous ?
    Ce commentaire a été repris sur le blog de l’agence groupeReflect-Emakina Group (lieu initial sur lequel j’ai publié ce billet)

  2. Certainement pas Maxime, et de multiples occasions nous ôteraient le doute s’il y en avait un ; c’était seulement un clin d’œil à tous ceux qui considerent que le corps est a effacer, car fragile et putréfiable (voir Cioran), ou obsolète, surnuméraire (voir le lien vers Le Breton) à l’heure de l’externalisation de la mémoire, des cyborgs, de l’intelligence artificielle…(voir l’artiste Stelarc et les travaux du MIT par exemple).
    Ce commentaire a été repris sur le blog de l’agence groupeReflect-Emakina Group (lieu initial sur lequel j’ai publié ce billet)

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