Innovation disruptive et nouveaux modèles business 2/2

Comme souligné dans un précédent billet, l’innovation naît au confluent des nouvelles technologies et des nouveaux modes de consommation. Le business modèle se transforme et interagit avec ces nouvelles conditions.
Au coeur de cette transformation en 2014 : Le CLOUD !

Le Cloud et ses avantages 

Les avantages évidents sont l’absence de front invest, le paiement à l’usage, et la concentration de l’énergie sur le modèle, sur ce qui fait la différence et peut mener au succès, plutôt que sur la technique.
Think about what you want, not what you can !

Tout est connecté et offre la possibilité d’ajouter des services et de la valeur auprès de l’utilisateur final (voir Nike), avec, en retour, un service caché qui permettra la conception de meilleurs produits à partir de  la récupération de données d’usage.
⇒ Everything is design and service !

L’innovation s’appuie donc sur les technologies sur lesquelles on rajoute des couches de services.  Les développeurs (ses), les designers de service et d’expérience utilisateur sont les créateurs de valeur.
⇒ Now, every company is a software company (Forbes) !

Nouveaux business modèles qui en découlent

S’appuyant sur ces principes, de nouveaux business modèles se développent dans tous les secteurs. Citons parmi ceux qui ont le vent en poupe :

L’économie collaborative (Airbnb, Zilok,…)

Et aussi KissKissBankBank*, le site de crowdfunding. Faire financer ses projets par le grand public relève du passage d’un mode de consommation d’appartenance à un mode d’usage et de partage du même type que le passage de l’achat de musique à l’écoute en streaming. Don contre don, peer to peer, microventuring, sont à la base du succès de cette innovation à laquelle peu croyaient au départ.

Le subscription commerce (Spotify, Xboxmusic, Netflix, Velib/Autolib…)

En proposant un abonnement fonctionnel ou émotionnel à des services et même à des produits (Evian chez vous, couches, lames de rasoir…), ce nouveau business modèle cherche à réenchanter l’acte d’achat, à recruter et à fidéliser (avec succès en général) de nouveaux clients… et à assurer des revenus réguliers au commerçant. Les plateformes de service évoluent vers des rôles d’intermédiaire, de conseil et d’annonceur avec une forte composante marketing prenant en compte l’actualité des marques et l’approvisionnement.

La réinvention de l’expérience utilisateur (Uber, Projet Openfield…)

Si tout le monde connaît Uber, le projet Openfield* concerne le pilotage des arènes polyvalentes que sont de nos jours les grands stades. Il vise à  gommer les points négatifs comme le cloisonnement des systèmes d’information (billetterie, encaissement, programmation, information…) et les difficultés à analyser et à partager les données particulièrement dans un univers où espaces et événements sont éphémères. En s’appuyant sur des bases de données relationnelles et le dimensionnement variable des ressources selon le calendrier (merci le cloud !), on peut espérer optimiser les services, les coûts et les revenus d’un grand stade en révolutionnant l’approche CRM (« le bon message sur le bon canal, à la bonne personne, au bon moment »).

Parmi les innovations majeures qui prennent leur envol en 2014, l’impression 3D et les objets connectés seront sans aucun doute à la source de nouveaux modèles, les designers de service et d’expérience y travaillent déjà…

* Les cas KissKissBankBank et Openfield ont été présentés aux Microsoft Techdays 2014 par les initiateurs des projets.

Partage...

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*